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« Aider les Libanais, cela peut se faire en soutenant financièrement les communautés chrétiennes »

« Aider les Libanais, cela peut se faire en soutenant financièrement les communautés chrétiennes »

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« Aider les Libanais, cela peut se faire en soutenant financièrement les communautés chrétiennes »

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La Croix : Quel est le rôle actuel des Églises et des communautés religieuses au Liban ?

Antoine Fleyfel : Il est d’abord lié aux missions traditionnelles des Églises sur le plan spirituel bien sûr, mais aussi sanitaire – grâce aux dizaines d’hôpitaux et d’hospices gérés par des structures religieuses – et éducatif – avec les centaines d’écoles et d’universités. Les Églises au Liban ont également un rôle culturel, par l’influence de leurs médias et de leurs maisons d’édition, et un rôle identitaire, dans la mesure où les Libanais se reconnaissent d’abord comme faisant partie d’une communauté religieuse.

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Ce rôle actif des Églises n’est-il pas aussi politique ?

A. F. : Si, notamment pour l’Église maronite (dont les origines remontent au Ve siècle avec l’ermite Maroun, NDLR), que l’on considère comme étant à la source de la création du Liban. Depuis plusieurs siècles, dans toutes les crises qu’a traversées le Liban, l’Église maronite et son patriarche ont joué un rôle politique particulier. Ce fut le cas durant la guerre civile libanaise de 1975 à 1990, et durant l’occupation syrienne qui a duré de 1990 jusqu’en 2005. Le patriarche maronite était alors la seule voix qui pouvait s’élever pour demander le retrait des troupes syriennes.

Aujourd’hui, dans la situation apocalyptique que connaît le Liban, et face à l’absence d’État et à la corruption, le cardinal Bechara Raï essaye de se positionner politiquement. Ainsi, il a parlé, début juillet, de « neutralité positive ». D’autres Églises s’expriment également, notamment par la voix du métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth qui a récemment dénoncé la classe politique actuelle et sa façon de diriger le pays.

L’Église maronite en fait-elle suffisamment selon vous ?

A. F. : On ne peut pas lui demander de pallier toutes les carences de l’État… Mais il est vrai que certains pensent qu’elle pourrait faire plus et mieux dans tous les domaines, même si elle fait déjà beaucoup en termes d’aides alimentaires et de distributions d’aides sociales…

Comment ces structures religieuses peuvent-elles être soutenues aujourd’hui ?

A.F. : Il y a encore deux jours, la priorité était l’éducation : les écoles privées et semi-gratuites avaient demandé à la communauté internationale de les aider d’ici à la rentrée de septembre afin de ne pas être obligées de fermer. Mais aujourd’hui, après ces terribles explosions à Beyrouth, ce sont des quartiers entiers de la ville qui sont à reconstruire. Les commerces, les maisons, les hôpitaux sont gravement endommagés…

→ NOTRE DOSSIER. Liban : explosions à Beyrouth dans la zone portuaire, les infos

Une aide financière est donc absolument urgente. Concomitamment au travail de renouvellement politique du Liban – qui reste plus que jamais nécessaire –, il faut d’urgence soigner, nourrir et loger les gens. Cela peut se faire, bien sûr, en soutenant financièrement les communautés chrétiennes qui viennent en aide aux populations démunies. Mais la situation est telle qu’il faut d’urgence une aide internationale et transcommunautaire pour aider tout un peuple à se relever.

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