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« Rayon N », un « opéra-film » onirique et scientifique tourné à Saclay

« Rayon N », un « opéra-film » onirique et scientifique tourné à Saclay

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« Rayon N », un « opéra-film » onirique et scientifique tourné à Saclay

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Connaissez-vous le rayon N ? Cette révolution dans le monde de la physique, cette fantastique découverte qui, en réalité, s’avéra être… une supercherie. En 1903, le professeur Prosper-René Blondlot annonce avoir identifié un rayon aux propriétés insoupçonnées : projeté sur une source lumineuse, il en augmente considérablement l’intensité, permettant, à partir d’un seul point d’éclairer une zone aussi vaste qu’une grande ville, Paris peut-être… Et ce n’est pas là sa seule vertu, comme le détaillent rapidement communications et publications scientifiques enthousiastes. Jusqu’au moment où, quelques mois plus tard, un chercheur américain ne révèle que le rayon N n’existe pas. Le rêve de Prosper-René Blondlot s’évanouit, absorbé par le trou noir de la mystification.Tournage à Saclay« Le scientifique est parfois convaincu que son erreur est bonne. La science, c’est aussi de l’entêtement », plaidait Pierre-Paul Zalio, président de l’École normale supérieure (ENS) Paris-Saclay, lors de la présentation du projet Rayon N. Son établissement a en effet accueilli dans ses nouveaux locaux le tournage de cet opéra-film oscillant entre fantaisie et hommage à l’audace sans limite des savants. Aux commandes le librettiste Antoine Gindt, le compositeur Sebastian Rivas et le réalisateur Philippe Béziat. Le premier, passionné par la façon « dont les médias et l’opinion publique s’emparent d’un événement et comment l’on croit à ce à quoi l’on a envie de croire », s’est inspiré à la fois d’un texte d’Andersen, Les Habits neufs de l’empereur, et du fait divers scientifique dont Prosper-René Blondlot fut le malheureux héros.Pour donner vie et chair à ce récit, des chanteurs-comédiens solistes rompus aux exigences de la musique d’aujourd’hui – Lionel Peintre (le professeur B.), Mélanie Boisvert (Madame B), Nicholas Scott (Greg, l’appariteur), Raquel Camarinha (Alix, la documentaliste), Dominic Gould (le président Power) – et, sous la direction de Léo Warynski les instrumentistes experts de l’Ensemble intercontemporain et les choristes virtuoses des Métaboles.Un opéra d’atmosphère et d’espaceLe bâtiment dessiné pour L’ENS Paris-Saclay par l’architecte Renzo Piano figure bien plus qu’un décor : « le découpage de l’intrigue en 23 «vignettes» et la musique elle-même ont été conçus pour lui », explique Antoine Gindt qui avait écrit son livret il y a déjà une dizaine d’années, bien avant que la pandémie ne remette sur le devant de la scène le discours scientifique et les espoirs qu’il fait naître (ou déçoit).Le compositeur Sébastien Rivas s’est immergé dans le projet avec acharnement « après presque un an passé sans avoir écrit de musique ». Il a ainsi exploré les différences « entre un opéra classique qui se fonde sur la peinture des affects des personnages et un opéra-film qui déplace l’attention sur l’atmosphère et l’espace ». Et, comme la science, dans sa dimension futuriste et utopiste, nourrit l’argument de Rayon N, le recours à l’électronique s’est imposé naturellement. « La matière musicale était très ouverte aux modifications suscitées par le montage cinématographique, confie le compositeur. Images sonores et images visuelles se répondent. »Comme dans un laboDerrière la caméra, le réalisateur a eu conscience de travailler « à une œuvre fluide mais qui, une fois achevée, sera fixée une fois pour toutes et que les amateurs pourront regarder autant de fois qu’ils le souhaitent. Cela incite à creuser la relation entre la musique et l’image filmée qui n’en finit pas de nous fasciner ».L’ENS Paris-Saclay n’en est pas à sa première incursion dans le domaine de l’art et du spectacle, son directeur risquant volontiers une analogie entre l’équipe d’un laboratoire et cette d’une production culturelle. Les 55 minutes de Rayon N ont ainsi pu être tournées entre avril et août 2020 et attendent maintenant qu’une télévision ouvre ses écrans à ce « produit » surprenant. « On a imaginé une œuvre accessible à tous, affirme Antoine Gindt. Quelque-chose de léger, d’ironique, une peu dans l’esprit d’une opérette. » Et de rapprocher cet opéra-film du XXIe siècle de l’irrésistible Docteur Ox – avec son usine à gaz (!) –, créé en 1877 par Jacques Offenbach d’après une nouvelle de Jules Verne.

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