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« Un vrai baptême du feu »

« Un vrai baptême du feu »

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« Un vrai baptême du feu »

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« Je suis arrivé en plein boom. Un vrai baptême du feu. Début novembre, lorsque j’ai entamé mon stage de six mois en réanimation, le service était déjà plein. Il y a 22 patients, nous venons d’ouvrir cinq lits : nous arrivons à 146 % du taux d’occupation initial. Après les formalités administratives, nous, les internes, avons eu deux heures de cours pour être formés aux logiciels. On nous a dit : “On est désolés, on ne pourra pas faire plus, il y a trop de patients à gérer.”J’ai senti que j’arrivais dans un service qui avait vécu la première vague de plein fouet et qui n’a pas eu le temps de s’en remettre. Un service qui n’a pas pu avoir de moyens supplémentaires. Et qui a eu l’impression de crier au loup pendant six mois, sans que personne ne le croie. Sauf que maintenant, le loup est vraiment là.Je fais 75 heures par semaine, soit trois gardes de 25 heures. Je dors dans une chambre de 10 m2 à trois minutes de l’hôpital. Le matin, je prends mon petit baluchon, deux clémentines et un calot cousu par des amis. À 8 h 30, on prend les transmissions, le suivi de ce qui s’est passé durant les dernières 24 heures. Puis le chef de service nous fait un point sur les places en réanimation, les tensions possibles sur le matériel. J’examine ensuite chacun des patients et l’on décide de diminuer ou non l’intubation selon les états. Il faut aussi s’occuper des nouvelles entrées, placer les cathéters.Je dois aussi gérer le « décubitus ventral », le retournement des patients intubés pour oxygéner les poumons : c’est un moment critique mais assez beau car il faut travailler d’un seul mouvement. Une nouvelle responsabilité pour moi. Je connais l’hôpital pour y avoir travaillé en tant que petite main, mais c’est la première fois que je ne suis pas le dernier maillon de la chaîne.Durant mes nuits de garde, je dors moins d’une heure. Je suis appelé par les infirmiers pour prendre des décisions sur les paramètres de respiration des patients. Au début, c’est un peu angoissant : après avoir eu l’impression que les études de médecine étaient très longues, on se dit qu’elles auraient peut-être mérité un an de plus ! Le matin, on refait un dernier tour de service avant de passer le relais à la nouvelle équipe. C’est un peu Sisyphe qui pousse son rocher : on est arrivé tout en haut, on laisse tomber le rocher et l’autre équipe doit remonter la colline. »

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