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Bercy va soutenir l’investissement des entreprises
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La crise est loin d’être achevée, mais Bercy entend bien continuer à préparer la relance. Jeudi 4 mars, le ministre de l’économie avait donc convié à Bercy les représentants du secteur financier et des patrons de PME pour présenter les nouveaux instruments qui devront permettre de renforcer la solidité financière des entreprises et les inciter à investir.Si les mesures d’urgence ont permis aux entreprises de passer le gros de la tempête, les économistes mettent en effet en garde contre les orages à venir. Avec une trésorerie affaiblie, nombre d’entreprises pourraient se retrouver confrontées à des problèmes de remboursement. Un risque d’autant plus grand dans le pays que « l’endettement des entreprises était déjà plus élevé qu’ailleurs et qu’il a davantage augmenté en France avec la crise », insiste Benoît Cœuré, président du comité de suivi et d’évaluation des mesures de soutien aux entreprises.Selon Bercy, l’endettement des entreprises se serait ainsi accru de 217 milliards d’euros en 2020. Et ce « mur de la dette » pourrait bien venir contrarier la relance, alors qu’approche le moment de commencer à rembourser les prêts contractés durant la crise. Nombre de PME et d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) risquent en effet de connaître des difficultés lorsqu’elles auront besoin de nouveaux financements. De quoi mettre sérieusement en péril leurs projets de développement.Pour répondre à ce défi, Bruno Le Maire a donc présenté les deux nouveaux outils qui avaient reçu la veille l’aval de la Commission européenne : des prêts participatifs et des obligations subordonnées, garantis par l’État. Distribués par les banques ou par des sociétés d’investissement et remboursables au bout de huit ans, ces outils devraient permettre d’apporter 20 milliards d’euros aux PME et ETI. « Une levée de capitaux privés inédite en France et en Europe », selon le ministre.À la différence des prêts bancaires, ces nouveaux instruments auront le grand avantage de ne pas être comptabilisés comme de la dette dans le bilan des entreprises. Placés en haut de bilan, considérés comme des quasi-fonds propres, ils viendront renforcer la solidité financière de l’entreprise sans modifier sa propriété. « L’État n’entrera pas au capital des entreprises. C’est un choix que nous assumons », a souligné Bruno Le Maire.Ce traitement particulier s’accompagne toutefois d’un risque de non-remboursement plus grand. L’État, qui garantira 30 % des montants (moyennant une petite prime de risque), pourrait donc être appelé à régler la facture en cas de défaillance. Bruno Le Maire a d’ailleurs rappelé que le gouvernement avait inscrit dans son budget « de quoi couvrir jusqu’à 6 milliards d’euros de pertes si nécessaire ».Pour bien montrer l’avantage de ces nouveaux instruments, Bercy avait convié trois chefs d’entreprise très intéressés par ces financements. Pour garder ses parts de marché, « c’est maintenant qu’il faut investir », a ainsi expliqué Marc Rocagel, président d’Options, leader européen de location de matériel dans l’événementiel. Ces financements pourraient donc permettre à son entreprise de grandir en rachetant d’autres acteurs du secteur, mais aussi de se diversifier, notamment dans un projet de nettoyage de vaisselle réutilisable.Autre entrepreneur intéressé, Steve Risch et son entreprise de fabrication de pains d’épices en Alsace. Lui voudrait moderniser son outil de production et voit aussi l’urgence « d’investir dans une plateforme d’e-commerce pour répondre aux nouveaux modes de consommation ». Le prêt participatif, par ses caractéristiques et son horizon à huit ans, lui semble donc l’outil idéal pour permettre « à un entrepreneur de se concentrer sur son métier plutôt que sur la négociation avec son banquier ».Même enthousiasme chez Redex, ETI familiale dans l’industrie. Là encore, l’entreprise a des besoins d’investissement « dans des machines outils et l’innovation », explique Sylvie Bernard-Grandjean, sa directrice générale. Le prêt participatif aura le grand avantage d’apporter des capitaux sans faire entrer de nouvel actionnaire. Un critère important dans une entreprise familiale où existe souvent une « peur de perte de pouvoir, de ne plus pouvoir regarder à long terme ».
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