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Boris Johnson veut tirer avantage de son « incroyable moment »
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Devant quatre drapeaux britanniques, Boris Johnson a signé, jeudi 31 décembre 2020, l’accord commercial de libre-échange négocié avec l’Union européenne. Le soir même, le premier ministre a intégré cette image à ses vœux à l’intention des Britanniques. Il a souligné « cet incroyable moment pour ce pays : notre liberté est dans nos mains, et c’est à nous d’en tirer le meilleur parti ».→ EXPLICATION. Brexit : Boris Johnson a signé l’accord de retrait de l’UEDans son allocution, le mot Brexit n’a pas été prononcé, mais l’allusion était évidente pour tous. Cet accord conclu en à peine plus de neuf mois, et cet « incroyable moment » qui l’a aussitôt suivi, Boris Johnson entend en faire une victoire personnelle. Celui que la presse tabloïd a dessiné en père noël n’a eu de cesse d’œuvrer dans ce sens.Opportunément, la semaine passée, il a fait fuiter le point de vue gouvernemental sur l’accord avec l’UE, assurant que l’option défendue par Londres a été choisie dans 43 % des points en jeu, qu’un compromis a été trouvé dans 40 % des cas, et que l’UE a prévalu dans 17 % des solutions. Une observation attentive des éléments présentés comme des victoires britanniques permet pourtant de douter de cette analyse.Tourner la pageSi succès il doit y avoir pour Boris Johnson, c’est plus vis-à-vis de ses adversaires politiques. L’immense majorité des Britanniques et des députés de la Chambre des communes ont accepté la nouvelle réalité : le Royaume-Uni est sorti de l’organisation européenne, et n’y retournera pas avant des décennies. Outre qu’il sera compliqué de trouver une majorité de Britanniques favorables à cette idée, les membres de l’UE seront prudents face à une telle perspective.→ DOSSIER. Le Brexit vu de LondresAussi, Keir Starmer, chef du parti travailliste, a-t-il réclamé à ses députés, le 30 décembre 2020, de voter en faveur du projet de loi intégrant l’accord dans la législation britannique. À l’autre bout de l’échiquier politique, le chef du Brexit Party, Nigel Farage, a déclaré que « la guerre interne au pays est finie ». Pour tous, il est temps de tourner la page.Boris Johnson opposé à un nouveau référendum sur l’indépendance de l’ÉcosseGare aux calmes qui n’en sont pas vraiment, pourtant. Bien sûr, un autre chaos, moindre, a aussi été évité in extremis à Gibraltar, qui a eu droit le 31 décembre à un accord spécifique entre Madrid et Londres, prévoyant l’application des règles de Schengen dans le territoire britannique, gage d’une libre circulation avec l’Espagne. Mais d’autres tempêtes s’annoncent.Samedi 2 janvier, la première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a redit son espoir que l’Écosse gagne son indépendance, via un nouveau référendum, et puisse « rejoindre » l’Union européenne. « Nous subissons maintenant un Brexit dur contre notre volonté, au pire moment possible, au milieu d’une pandémie et d’une récession économique », a-t-elle déploré sur le site de son parti indépendantiste, le SNP, rappelant que les Écossais s’étaient majoritairement opposés au Brexit en 2016.Nathalie Loiseau : « L’histoire britannique se fera en lien avec l’Union européenne »Dimanche 3 janvier, Boris Johnson a réaffirmé son opposition à la tenue d’un nouveau référendum sur l’indépendance de l’Écosse. Une façon de retarder les difficultés à venir. Mais en ce qui concerne la pandémie et la récession économique, même si plus de 900 000 personnes ont été vaccinées dans le pays depuis le 8 décembre, Downing Street a bien des raisons de s’inquiéter.
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