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Devant la Curie, le pape François fait l’éloge de la crise
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La crise est l’occasion de changer. Creusant son sillon, entamé depuis plusieurs semaines à la faveur de la crise sanitaire mondiale, le pape a poursuivi cette réflexion, lundi 21 décembre, cette fois devant les responsables de la Curie romaine. À l’occasion de ses traditionnels vœux de Noël, François a exhorté les responsables du Saint-Siège à considérer la crise comme une occasion de nettoyer ce qui peut l’être.Une crise « sanitaire, économique, sociale et même ecclésiale », a insisté le pape, au terme d’une année très particulière, marquée par le Covid, mais aussi émaillée de scandales dont l’éviction soudaine et inattendue, fin septembre, de l’ancien substitut, le cardinal Angelo Becciu.« La crise est un phénomène qui investit tout et chacun, a souligné le pape. Elle est présente partout et à toute époque de l’histoire, elle implique les idéologies, la politique, l’économie, la technique, l’écologie, la religion. » Car toute situation de crise, a insisté François, est « ce tamis qui nettoie le grain de blé après la moisson ».Entre le pape et la Curie, une relation particulièreAu cours de sa « brève réflexion sur la signification de la crise, qui peut aider chacun », François a invité son auditoire à la regarder avec espoir. « Celui qui ne regarde pas la crise à la lumière de l’Évangile se contente de faire l’autopsie d’un cadavre », a-t-il lancé.Pour éviter cela, il faut non seulement accepter d’« entrer dans la crise », a martelé le pape, mais aussi les changements qui en découleraient. Y compris sur le plan de l’organisation de l’Église. Des mots qui résonnent particulièrement alors que François travaille depuis plusieurs mois à une réforme de la Curie. « Nous devons cesser de penser à la réforme de l’Église comme une pièce sur un vieux vêtement, ou à la simple rédaction d’une nouvelle Constitution apostolique. »Contre le conflitMais face à la crise, qui peut selon François déboucher sur un changement et une réforme, le pape a mis en garde contre le « conflit ». Car le conflit, a averti le pape, « crée toujours une contradiction, une compétition, un antagonisme apparemment sans solution entre amis à aimer et ennemis à combattre, avec la victoire qui en découle d’une des parties ». Stérile, il ne débouche jamais sur une évolution.Les antagonismes évoqués par le pape peuvent mener à une lecture biaisée des événements dans l’Église. « Lire l’Église selon les catégories du conflit – droite et gauche, progressistes et traditionalistes – fragmente, polarise, pervertit et trahit sa véritable nature : elle est un corps toujours en crise justement parce qu’il est vivant, mais elle ne doit jamais devenir un corps en conflit avec des vainqueurs et des vaincus. »Attention aux bavardagesComment faire pour éviter cette attitude ? « Le premier mal auquel nous conduit le conflit et dont nous devons chercher à rester à distance, est le bavardage. » Une mise en garde adressée régulièrement par le pape, depuis les premiers vœux à la Curie, en décembre 2013. « Ce n’est pas une obsession que j’ai : c’est une dénonciation d’un mal qui entre dans la Curie. Ici, dans le Palais, il y a beaucoup de portes et de fenêtres… et on s’y habitue. Le commérage nous enferme dans la plus triste, détestable et asphyxiante autoréférentialité, et transforme toute crise en conflit », a ajouté le pape.Face à cette attitude, les membres de la Curie doivent plutôt suivre le « programme de vie » esquissée par saint Paul : évitant « amertume, irritation, colère, éclats de voix ou insultes », privilégiant la générosité, la tendresse, le pardon réciproque et l’humilité. Une énième invitation à la conversion.
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