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Dominic Cummings, influent conseiller de Boris Johnson quitte son poste
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Est-ce une page qui se tourne à Downing Street ? Dominic Cummings, le très influent et très controversé architecte de la campagne pour le « Brexit » a brutalement quitté son poste de conseiller spécial du premier ministre britannique, Boris Johnson. Il devait partir avant la fin de l’année, mais a été aperçu, vendredi 13 novembre au soir, quittant Downing street, tête baissé et portant ses cartons. Son départ fait à la suite de la démission, deux jours plus tôt, du directeur de la communication du premier ministre, Lee Cain, autre artisan de la victoire du « Leave ».Leur départ intervient pendant la dernière ligne droite des négociations entre Londres et Bruxelles pour tenter de conclure un accord sur leurs futures relations commerciales après le 31 décembre. Un « no deal » à l’issue de cette période, durant laquelle les règles européennes continuent de s’appliquer, impliquerait le rétablissement de droits de douane et de quotas entre Londres et les 27, potentiellement dommageables pour des économies déjà fragilisées par la pandémie.L’aile dure des « Brexiters »Or, les deux démissionnaires représentaient l’aile dure des « Brexiters », prêts à une sortie sans accord de l’Union européenne. Directeur de la campagne pro-Brexit, Dominic Cummings a joué un rôle décisif dans la victoire du « Leave » en menant une offensive basée sur les réseaux sociaux et la collecte de données personnelles. Ses méthodes ont ensuite été mises en cause, en particulier l’utilisation de slogans trompeurs et de publicités politiques ciblées.Il a également joué un rôle important dans la victoire des Conservateurs lors des législatives anticipées de décembre, avant de prendre un poids considérable auprès de Boris Johnson dès sa nomination comme conseiller spécial, en juillet 2019. Son approche combative et son désir de vouloir tout contrôler, selon la presse, ont conduit à un climat de tension permanent au sein de l’exécutif et des conservateurs.À l’origine d’une série de licenciementsEntre autres controverses, Dominic Cummings est soupçonné d’avoir été à l’origine d’une série de licenciements d’assistants ministériels accusés de ne pas défendre avec assez de vigueur la cause du Brexit, et même d’avoir causé le départ en février du ministre des Finances Sajid Javid, qui a refusé de se séparer de tous ses conseillers au profit de ceux de Downing Street.En outre, celui qui raillait l’élitisme a été accusé au printemps d’avoir enfreint le confinement destiné à lutter contre le nouveau coronavirus et de mépriser des règles s’appliquant à tous, puis de sous-estimer la colère provoquée par son comportement.Une approche « moins dogmatique » face à l’Union européenneSelon le journal The Times, Boris Johnson souhaite renouer un dialogue apaisé avec les députés conservateurs et adopter une approche « moins dogmatique » face à l’Union européenne. « C’est tout simplement faux », a réagi un porte-parole de Boris Johnson. « La position du gouvernement (…) est inchangée », a-t-il poursuivi : il veut un accord respectant « totalement la souveraineté du Royaume-Uni ».Pour le député conservateur Bernard Jenkin, le départ de Dominic Cummings permettra de rétablir « le respect, l’intégrité et la confiance » qui « faisaient défaut ces derniers mois » entre les parlementaires et l’exécutif.
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