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Le Medef s’inquiète des difficultés de recrutement

Le Medef s’inquiète des difficultés de recrutement

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Le Medef s’inquiète des difficultés de recrutement

« À l’air libre », tel est le mot d’ordre de la rencontre des entrepreneurs de France, le traditionnel rendez-vous de rentrée du Mouvement des entreprises de France (Medef), qui s’ouvre pour trois jours à l’hippodrome de Longchamp. À rebours d’une édition 2020 réduite pour cause de pandémie, l’édition 2021 se veut « ouverte comme jamais sur le monde », et​ placée sous le signe de la « liberté ».Cette thématique centrale irrigue un programme riche en débats, notamment sur les conséquences d’une crise sanitaire interminable, mais avec des préoccupations allant au-delà de la seule économie. À la faveur de perspectives économiques bien moins pires qu’attendu, les chefs d’entreprise français sont conviés à « une grande respiration », avant une rentrée aux contours incertains. Si elle n’a pas disparu, la morosité charriée par la pandémie s’est en partie dissipée. Alors que la Banque de France, l’Insee et l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) rivalisaient de prévisions catastrophiques en 2020, anticipant de 700 000 à 800 000 destructions d’emplois, le « quoi qu’il en coûte » gouvernemental semble avoir évité le pire à l’économie française, qui repart de l’avant.Entre autres bonnes nouvelles, 86 000 postes de travail ont été créés au premier trimestre 2021, ce qui a permis à l’emploi de retrouver son niveau d’avant crise, tandis que les défaillances d’entreprises, certes en augmentation, ont été moins nombreuses que prévu. Des signes tangibles d’une reprise qui ont conduit Bruno Le Maire à affirmer que « l’économie française tourne désormais à 99 % de ses capacités par rapport à 2019 », et qu’elle pourrait retrouver son niveau d’avant Covid dès la fin de l’année. À la lecture du point de conjoncture du 9 août de la Banque de France, la météo semble en effet être au beau fixe : « L’opinion sur les carnets de commandes reste très favorable dans le bâtiment, tout comme dans l’ensemble de l’industrie », relève l’institution, avec des carnets « particulièrement bien garnis », notamment ​​pour les produits informatiques et électroniques.Aucun nuage à l’horizon, donc ? Loin s’en faut, à commencer par une pandémie qui perdure et affecte les chaînes logistiques. La Banque de France a relevé une hausse, dans l’industrie, de « la proportion de dirigeants signalant des difficultés d’approvisionnement ayant eu un impact sur la production », qui a frôlé la barre des 50 % en juillet, et qui atteint 60 % dans le secteur du bâtiment. Avec des stocks qui demeurent à « des niveaux historiquement bas », des perturbations ne sont pas à exclure.Du côté de la trésorerie, la Banque de France a noté une dégradation de l’opinion des dirigeants, tant dans l’industrie que dans les services, même si celle-ci reste « nettement au-dessus de sa moyenne de long terme ». Malgré la réouverture, cette opinion « se situe toujours très en deçà de la normale dans la restauration ». Cette inquiétude renvoie l’échéance imminente de la fermeture du fonds de solidarité, fin août, même si Bruno Le Maire a promis, dans un entretien à Sud Ouest, que « nous continuerons à soutenir ceux qui en ont besoin ». Une réunion sur d’éventuelles prolongations des aides est prévue le 30 août.Cependant, selon le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, « le principal problème de l’économie française, ce n’est pas la pandémie, même si certains secteurs restent touchés, c’est le recrutement ».Un problème qui affecte, selon la Banque de France, quasiment la moitié des entreprises (44 %), qui y a vu dès juillet un véritable « goulet d’étranglement sur la croissance française ». Une position partagée par la Confédération des petites et moyennes entreprises, dont le président François Asselin réclame des actions en matière de formation afin de réduire le nombre d’emplois vacants, proche de 260 000 selon les derniers chiffres du ministère du travail. Au-delà de la situation économique, les participants aborderont de nombreux sujets, dont, à l’occasion du débat « Est-on condamné à restreindre nos libertés pour préserver la planète ? », la réduction du transport aérien ou de la consommation de viande. Des débats de société qui ne sont pas sans risque pour la cohésion des collectifs de travail : l’émergence de la culture « woke » venue des États-Unis, ainsi que la laïcité dans l’entreprise, sont au menu.En cette année d’élections, les candidats à la magistrature suprême ne font pas partie des intervenants, alors qu’on aurait pu attendre la visite de Valérie Pécresse et Xavier Bertrand pour la droite, ou celle de l’écologiste Yannick Jadot, présent en 2020. Geoffroy Roux de Bézieux a souhaité éviter que l’événement devienne « l’applaudimètre de la présidentielle ».


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