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Le suspens du déconfinement, un casse-tête pour les lieux culturels

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Le suspens du déconfinement, un casse-tête pour les lieux culturels

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Faut-il ouvrir les lieux de culture dès le 15 décembre ? La question est « sur la table », a déclaré mercredi 9 décembre la porte-parole de LREM Aurore Bergé, préparant peut-être déjà l’opinion à un report du déconfinement pour les salles de spectacle, les cinémas et les musées, alors que les chiffres de l’épidémie stagnent.« Ce stop-and-go aura notre peau de distributeur de cinéma indépendant »« D’habitude, on nous prépare aux annonces, constate Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la Fédération nationale des cinémas français. Là personne n’a d’informations parce que probablement, le gouvernement lui-même ne sait pas encore ce qu’il va faire ».→ À LIRE. Confinement : soulagés, les exploitants de cinémas s’interrogent sur « l’horodatage »Jusqu’à la semaine dernière, les exploitants de salles ont été consultés sur les conditions d’une réouverture avec, au centre des discussions, le maintien ou non d’une séance à 20 heures et la mise en place d’un nouveau protocole sanitaire. « Les salles ne sont pas des lieux de contaminations, elles doivent ouvrir, poursuit Marc-Olivier Sebbag. On ne peut pas imaginer le contraire compte tenu de l’investissement de dizaines de milliers de personnes qui s’y préparent. Si c’était le cas, ce serait la première fois qu’on nous l’annonce ainsi 4 jours avant ».Un report de dernière minute serait extrêmement dommageable pour la profession et notamment pour les distributeurs qui ont relancé leurs films avec de nouvelles campagnes de promotions. « Pire que la fermeture, c’est le «stop and go» qui aura notre peau de distributeur indépendant » se plaignaient lundi 7 décembre sur Twitter les responsables d’Eurozoom, qui ont deux films japonais à l’affiche les 15 et 16 décembre, Violet Evergarden, un film d’animation, et Little Zombies.D’autant qu’avec les reports successifs, la liste des films en attente s’allonge et fait craindre le grand embouteillage pour 2021. Après l’annonce aux États-Unis par Warner Bros du basculement sur leur plateforme de toutes leurs productions prévues pour l’année prochaine, c’est toute la filière du cinéma qui s’inquiète pour son avenir à long terme. Selon Jean Labadie, producteur et distributeur (Le Pacte), « si les salles ferment à nouveau, je ne vois pas comment on pourra interdire à des producteurs de vendre leurs films à des plateformes ».La période des fêtes est cruciale pour le spectacle vivantDu côté des théâtres, on vit aussi douloureusement cette période d’incertitudes qui empêche de se projeter réellement. « Lors de sa dernière allocution, Emmanuel Macron a fixé la date du 15 décembre alors même que le monde du spectacle vivant se préparait à une réouverture à la fin du mois de janvier. Ce pari a-t-il été trop audacieux ? », s’interroge Jean-Marc Dumontet, à la tête du Théâtre Antoine, du Point-Virgule et d’autres salles parisiennes.Le producteur rappelle qu’une salle de spectacle ne rouvre pas ses portes dans les mêmes conditions qu’un restaurant : « Pour nous, rien ne peut reprendre immédiatement. Il faut du temps pour mobiliser les acteurs comme pour faire venir le public », explique-t-il, avant de déplorer les contraintes imposées par les délais de commercialisation : « j’ai continué d’annoncer et de promouvoir des spectacles qui ne pourront probablement même pas être reportés ». → À LIRE. L’Opéra de Paris se projette dans l’après-criseAprès ce deuxième confinement, la période des fêtes était absolument essentielle pour le secteur, mais Jean-Marc Dumontet veut être lucide. Lors de la première vague, les premiers levers de rideau avaient eu lieu le 22 juin, soit un mois et demi après le déconfinement des Français. « Nous jouons dès que nous le pouvons, et nous avons évidemment mis en place tout ce qu’il fallait pour être prêts à une réouverture imminente. Mais je préfère faire un gros sacrifice maintenant, s’il me permet d’ouvrir plus tard dans des conditions certaines et sereines », déclare-t-il. Des musées trop optimistes ?Même casse-tête dans les musées qui avaient tout mis en place pour une réouverture mi-décembre. La Joconde trône même sur le site internet du Louvre avec ce slogan : « Retrouvez le sourire : le musée rouvre le 16 décembre » et les réservations sont déjà ouvertes. Optimisme prématuré ? Comme pour les salles de spectacle, il est impossible pour ces grandes institutions d’improviser une réouverture la veille pour le lendemain, notamment avec les nouvelles jauges sanitaires et donc des réservations obligatoires.Le musée d’Orsay a pris le même risque qui clame sur sa page d’accueil : « Le musée est heureux de vous accueillir à partir du 15 décembre 2020. Vous pouvez d’ores et déjà réserver votre billet ! ». Il a aussi convié la presse dès le 11 décembre pour vernir enfin sa nouvelle exposition sur « Les Origines du monde : l’invention de la nature au XIXe siècle », après plus d’un mois de report. Certains aussi s’interrogent mezzo voce : les musées, avec leurs espaces vastes et où les gens circulent, doivent-ils être traités à la même enseigne que les théâtres ou les cinémas ?Une jauge alignée sur celle des commercesAu Petit Palais, le directeur Christophe Léribault s’est démené, lui aussi, pour rouvrir enfin son musée le 15 décembre, dans les meilleures conditions possibles. « Nous avons encore abaissé la jauge à 8 m2 par personne, au lieu de 5 m2 précédemment, pour nous aligner sur les règles exigées dans les commerces. Du coup nous avons élargi nos horaires d’une heure de plus chaque soir, jusqu’à 19 heures », explique-t-il.Il a même obtenu des musées nordiques la prolongation des prêts de sa belle exposition sur la peinture danoise, jusqu’au 17 janvier (au lieu du 3), qui rencontrait, avant le confinement, un beau succès public. « Ne pas pouvoir continuer à partager ce beau projet avec le public serait une catastrophe. Et financièrement, ces annulations nous coûtent une fortune d’autant que l’on a bien sûr remboursé les billets réservés en novembre et début décembre », avoue- t-il, jugeant ce suspens « terrible ».

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