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Mémoires de la guerre d’Algérie, plutôt des actes que des excuses

Mémoires de la guerre d’Algérie, plutôt des actes que des excuses

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Mémoires de la guerre d’Algérie, plutôt des actes que des excuses

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Près de soixante ans après la fin de la guerre d’Algérie, il est plus que temps pour l’historien Benjamin Stora de « sortir de la rumination du passé et des blessures mémorielles ». Dans son « rapport sur les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie », remis à Emmanuel Macron mercredi 20 janvier, l’historien propose une approche pragmatique pour « mener un travail de mémoire, de vérité et de réconciliation » (1).Tout comme Jacques Chirac avait reconnu la responsabilité de l’État français dans la déportation des juifs vers l’Allemagne nazie, Emmanuel Macron, né après la guerre d’Algérie, entend « sortir du déni et du non-dit et regarder l’histoire en face », souligne-t-on à l’Élysée. S’il avait qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité », lors de sa visite à Alger pendant la campagne présidentielle en février 2017, Emmanuel Macron exclut toute démarche de repentance ou d’excuse – régulièrement réclamée par Alger – au profit d’un travail de reconnaissance et de vérité.« Cela passe par des actes », précise l’Élysée, ajoutant que le président devrait entériner la plupart des préconisations de Benjamin Stora. Tout d’abord à l’adresse des plus de sept millions de citoyens directement concernés sur le sol national par la mémoire de l’Algérie, harkis, pieds-noirs, immigrés algériens ou anciens soldats.L’histoire est restée un champ de bataille, la recherche sur l’Algérie et le Maghreb s’est tarie, alors que prolifère une « littérature de la souffrance »,déplore Benjamin Stora qui demande notamment que les harkis ne soient plus les oubliés de l’histoire, que la colonisation soit enseignée dans les lycées et que soient multipliées les mesures symboliques et concrètes.La plupart des gestes envisagés en France auraient ensuite une forte résonance en Algérie, à l’instar de la reconnaissance de l’assassinat de Maurice Audin en septembre 2018. Qu’il s’agisse de transformer en lieux de mémoire les quatre camps d’internement d’Algériens pendant la guerre, dans l’Aveyron, le Gard, l’Ain et la Marne. Ou d’ériger une stèle au château d’Amboise où vécut après sa défaite l’émir Abdelkader, qui mena la lutte contre la France au XIXe siècle. De l’entrée au Panthéon de Gisèle Halimi, fervente opposante au système colonial. Ou enfin, de la reconnaissance officielle de l’assassinat (reconnu par le général Paul Aussaresses) du héros de la lutte nationaliste algérienne Ali Boumendjel en 1957.Signe supplémentaire envoyé à Alger, après la restitution en juillet dernier des crânes conservés au Musée de l’homme, les corps des membres de la famille d’Abdelkader pourraient être rapatriés, et pourquoi pas aussi, le fameux canon Baba Merzoug, dit La Consulaire, saisi en 1830 et toujours en rade de Brest.Si Benjamin Stora exclut toute démarche qui donnerait l’illusion d’écrire une histoire commune, il doit être possible, a-t-il rédigé, de « faire des pas ensemble » en maintenant « ouverte la porte des controverses citoyennes ». Surtout il est l’heure, selon lui, de nommer les problèmes et de se retrousser les manches. Le nombre de disparus de la guerre « qui continuent d’errer comme des fantômes » – comme le lieu de leurs dépouilles – reste un mystère. On ne sait pas non plus combien de morts et de blessés, jusqu’à ces dernières années, ont fait les mines posées par la France pendant la guerre. On ignore encore combien d’Algériens ont été exposés aux radiations lors des essais nucléaires et combien le sont toujours en raison des déchets radioactifs laissés sur place.Ces sujets doivent être pris à bras-le-corps. Ce pourrait être la vocation de la commission « Mémoires et vérité » dont Benjamin Stora espère la création conjointe des deux côtés de la Méditerranée. Outre les aspects mémoriels évoqués, cette commission aurait vocation à promouvoir la recherche, la production audiovisuelle, la traduction d’ouvrages, l’accès plus large aux archives en France, comme en Algérie, et la mobilité des chercheurs d’une rive à l’autre de la Méditerranée. Tel un vade-mecum pour aller de l’avant et sortir du registre des « passions douloureuses » entre Paris et Alger.

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