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Peut-on encore acheter son logement sans hériter ?

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Peut-on encore acheter son logement sans hériter ?

Les chiffres donnent le tournis. Selon les dernières statistiques des notaires, un appartement de 75 m2 à Paris coûte en moyenne la bagatelle de 800 000 €. Financer cet achat par emprunt demandera donc de rembourser plus de 3 700 € par mois durant vingt ans. Mais pour convaincre un banquier d’accorder un tel prêt, il faut afficher un revenu d’au moins 11 500 € net par mois ! Un niveau de rémunération réservé à une fraction de cadres très très supérieurs.→ GRAND FORMAT. L’héritage, solidarité familiale ou inégalité sociale ?Caricaturale à Paris, cette flambée des prix s’est propagée dans d’autres grandes agglomérations en France, où les prix atteignent aussi des niveaux stratosphériques. « Beaucoup de quartiers ne sont plus accessibles pour ceux qui n’ont comme ressource que leur salaire », constate Sébastien Grobon, chercheur à la Dares, le service des statistiques du ministère du travail. Pour devenir propriétaire dans ces zones convoitées, poursuit-il, « il faut donc disposer d’un apport et c’est à ce moment-là qu’une donation ou une succession peut tout changer et permettre à l’achat de se concrétiser ».Souvent au moment du premier achatCe coup de pouce familial, en fait, intervient souvent au moment du premier achat. Car dans bien des cas, ce que les spécialistes appellent « le parcours résidentiel » commence modestement. Un petit appartement, d’abord. Un plus grand dans un second temps. « Ceux qui peuvent aujourd’hui s’offrir un logement familial dans les centres-villes sont ceux qui ont commencé à investir jeune. Ils ont acheté un studio lorsqu’ils étaient célibataires ou un deux-pièces quand ils se sont mis en couple. Ensuite, c’est en revendant ce premier bien qu’ils peuvent financer un appartement plus grand », explique Pierre Madec, économiste spécialiste du logement.→ RELIRE. Avec le Covid-19, les Français épargnent plus… surtout les plus aisésLa donation, dans bien des cas, va déclencher ou accompagner ce premier achat. Elle constitue alors la clé qui ouvre la première porte et permet de commencer à se bâtir un patrimoine plutôt que de continuer à « jeter par la fenêtre » l’argent d’un loyer, mois après mois. C’est exactement le chemin suivi par François, quadra désormais confortablement installé avec femme et enfants dans une centaine de mètres carrés en plein centre de Paris. L’opération n’aurait pas été possible sans la revente d’un petit deux-pièces, acheté quinze ans plus tôt avec l’aide d’une donation de ses parents.« Des donations qui interviennent au moment d’une acquisition immobilière, on en voit beaucoup passer dans nos études », confirme Thierry Delesalle, notaire à Paris. Pour autant, ajoute le spécialiste, il n’est pas devenu un passage obligé avant la case achat : « Contrairement à ce qu’il se passait il y a dix ou quinze ans, les banques acceptent maintenant de prêter la totalité de la somme nécessaire. Cela a davantage rendu solvables de jeunes ménages, qui peuvent devenir propriétaires sans apport. »→ À LIRE. La majorité hésite à encourager les donationsLes statistiques rappellent que la majorité des gens qui achètent n’ont jamais reçu de donations, appuie Pierre Madec. Mais cette réalité nationale s’effrite là où l’immobilier est devenu hors de prix. Dans bien des centres-villes, conclut l’économiste, « ceux qui n’ont que leur salaire pour devenir propriétaires seront condamnés à faire beaucoup de concessions sur l’emplacement ou la surface de leur logement ».


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