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Photographe des peuples oubliés
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Dans le travail du photographe Pierre de Vallombreuse, il y a un temps pour l’image, et un temps pour la légende. Un temps pour le fantasme et un temps pour la réalité. Un temps pour la familiarité et un temps pour le dépaysement. Il faut dire qu’ils sont rares à s’immerger, comme lui, si longtemps, si intensément, si justement dans la vie de peuples quasi oubliés. Avec les Badjaos de la mer, les Badjao laut, on défie les pirates, la modernité et on suit des enfants sans le moindre passeport. Les parents sont préoccupés par l’avenir. La seule ressource est la pêche. Le livre raconte comme une longue pellicule une vie physique semée de siestes. Les courageux naviguent loin au large avec un moteur sur leur barque, les désespérés sniffent de la colle en plein jour, les femmes, pêcheuses aussi, s’affairent à l’heure du repas dans leur bateau-maison, et cuisinent le riz pour une colonie d’enfants au regard noir. C’est, de nouveau, le travail d’une vie que signe l’ancien reporter de guerre. Est-ce parce qu’il a côtoyé, enfant puis jeune photographe, l’inspiration des plus grands (Joseph Kessel, Dali…) qu’il nous offre à chaque retour de voyage des récits aussi essentiels ? Pierre de Vallombreuse a dédié une immense partie de sa vie aux peuples autochtones, du Chiapas zapatiste au Soudan en passant par l’Indonésie et sa « Vallée » des Philippines. Là-bas, adopté, il l’est. Et lorsqu’il rentre dans son atelier parisien, après des mois d’absence, il ne sait plus très bien à quel peuple il appartient. Depuis 1984, une chose est sûre, une part de lui appartient aux Badjaos.
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