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Quand la photo abolit les frontières

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Quand la photo abolit les frontières

Là où d’autres événements s’installent chaque été sagement en déclinant une thématique, le festival de La Gacilly, plus que partout ailleurs, opère sa métamorphose. Bien sûr, les préoccupations environnementales animent toujours l’esprit de la manifestation photographique mais chaque année, les rues, les murs et espaces naturels du village se transforment en cimaises. La frontière abolie entre l’espace public et scénique immerge les spectateurs dans un environnement où les expositions invitent à une errance particulière au cœur du village.Cette année, l’invitation est lancée à des photographes scandinaves dont il faut souligner la diversité de regards. Tiina Itkonen, accueillant le visiteur en grands formats sur les façades du village (ci-contre, en haut), et Ragnar Axelsson (ci-contre, en bas), en noir et blanc, traquent tous deux les vestiges d’un mode de vie en voie d’extinction : au plus près des nomades inughuits du Groenland, pour l’une, des Inuits et de leurs chiens pour l’autre.De la richesse des talents nordiques, on extrait deux autres maîtres du noir et blanc : Sune Jonsson prend des accents de Willy Ronis pour traduire l’émotion suspendue d’une autre époque et la poésie de Pentti Sammallahti dont les noirs, les gris et les blancs s’accordent au monde qu’il dépeint sans plus besoin de couleurs. Dans un tout autre registre, on apprécie le décalage de Sanna Kannisto, dont les oiseaux saisis dans le décor dépouillé d’un studio in situ offrent une parenthèse enchantée.Entre un colossal reportage sur les conséquences du recul des glaciers tibétains (ci-contre au milieu) et son travail plus intimiste à Vesteralen, dans le nord de son pays, le Norvégien Jonas Bendiksen opère le lien avec la suite de la déambulation dédiée au monde de demain. Mathias Depardon raconte, lui, l’agonie du delta entre Tigre et Euphrate, souffrant du réchauffement climatique, des guerres successives, des barrages en amont et autres pressions industrielles. Sa photographie frontale et sans emphase saisit avec justesse l’homme dans l’espace qui lui reste. Aglaé Bory, invitée en résidence à La Gacilly, questionne aussi la relation de l’être humain à son environnement. Portraits et paysages alternent où l’attente se plie patiemment au rythme de la nature. Sur cet ensemble de près de 21 expositions, où tous les genres sont représentés, les grands formats sombres de Nick Brandt (ci-dessus) sortent du lot quand il met en scène, dans un dispositif élaboré, les perturbations humaines sur la faune sauvage africaine. Une nouvelle manière de dire, pour ce festival, comme il le fait depuis dix-huit ans, l’importance de prendre soin du monde…


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