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Un rapport inédit ausculte la santé des prêtres

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Un rapport inédit ausculte la santé des prêtres

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C’est une première en France. Une étude de grande ampleur a été conduite pour évaluer la santé des 6 400 prêtres diocésains âgés de moins de 75 ans. L’enquête menée par l’Union Saint Martin à la demande de la Conférence des évêques de France (CEF) a été réa­li­sée de février à juin 2020 pour objectiver les signaux de mal-être exprimés depuis plusieurs décennies par le clergé diocésain.Parmi les alarmes les plus récentes et tragiques, deux prêtres se sont donné la mort fin août. Dans une première enquête réalisée dans le sillage de ce double drame, La Croix avait pu documenter l’engrenage de solitude et d’isolement dans lequel se retrouvent souvent les prêtres en proie à des difficultés psychologiques.→ ENQUÊTE. Des prêtres encore trop isolés face à la détresse psychologiqueCette enquête permet de battre en brèche quelques idées reçues. « Des études sur la santé des prêtres ont été menées dès les années 1980, mais la nouveauté, c’est que celle-ci, très sérieuse, émane de l’épiscopat », observe Céline Béraud, sociologue du catholicisme.« Cette étude était aussi une manière de manifester notre attention aux prêtres. Beaucoup ont été touchés par cette démarche », confirme Mgr Benoît ­Bertrand, évêque de Mende (Lozère), qui a présidé le comité de pilotage du rapport. Le choix a été fait de réaliser l’enquête via un questionnaire envoyé par voie électronique, garantissant l’anonymat total des répondants.Une santé psychique fragileQue nous enseigne cette étude, qui s’appuie sur les réponses de 2 656 prêtres, de tout âge et de tout ministère, (dont 20 % d’étrangers) ? D’abord, elle dresse un tableau réaliste des conditions d’exercice de la prêtrise en 2020, dans un contexte de crise enracinée des vocations, donc de transformation des missions du prêtre. Plus de 85 % des clercs répondants exercent aujourd’hui un ministère paroissial.Parmi eux, près de 40 % sont chargés au moins de 5 clochers (20 % ont plus de 20 clochers en charge). Aux deux extrêmes, 7,5 % en ont plus de 40, et 14 % des prêtres n’en ont qu’un seul. « Ces chiffres illustrent le contraste de l’expérience catholique d’aujourd’hui, entre une zone rurale où la charge de travail est souvent considérable et la zone urbaine, où les prêtres peuvent encore exercer leur ministère plus sereinement », fait remarquer Céline Béraud.L’ombre de la solitudePoint positif : d’un point de vue physique, 93,3 % des prêtres participant à l’enquête estiment être en bonne santé. En revanche, le rapport décrit une réalité critique concernant leur santé psychique. 17,6 % des répondants présentent des symptômes dépressifs, un chiffre plus de trois fois supérieur aux hommes de la population générale.Derrière la statistique, c’est l’ombre de la solitude qui obscurcit le moral des troupes. Elle explique pourquoi de très nombreux diocèses ont lancé des initiatives pour inciter les prêtres à se regrouper et partager leur quotidien, ce que tous ne souhaitent pas toujours. 20 % des prêtres vivant seuls présentent des symptômes dépressifs, contre 15 % de ceux vivant en équipe sacerdotale (soit 38 % des prêtres).→ RELIRE. Lorsque prêtres et salariés de l’Église « craquent »2 % des prêtres qui ont répondu à l’étude présentent des symptômes sévères d’épuisement professionnel, soit 44 prêtres. « 44 de prêtres de trop », souligne sobrement Mgr Benoît Bertrand. De nombreux commentaires laissés par les participants révèlent également un malaise avec la hiérarchie de l’Église, la plupart concernant des problèmes de gestion managériale.« L’ensemble du peuple de Dieu doit veiller sur les prêtres »Naturellement, les conditions de vie influent sur l’attention que les prêtres s’accordent à eux-mêmes. Sur ce plan, deux données de l’enquête interpellent. 43 % des prêtres sont en surpoids et 20 % sont obèses, ce qui les expose davantage à des maladies chroniques.→ RELIRE. Les jeunes prêtres surchargés en dangerAutre point d’attention : leur rapport à l’alcool. Si la consommation quotidienne d’alcool concerne 12 % des prêtres – un taux équivalent à celui de la population française –, deux prêtres sur cinq sont dans une situation de « mésusage », révèle l’enquête. Dans le détail, 18 % des prêtres répondants sont des consommateurs à risque ponctuel, 7 % à risque chronique.Le rapport dresse enfin une liste de préconisations, afin d’améliorer la prévention des maux qui guettent le clergé. Parmi les pistes : un plan de lutte contre la solitude, notamment axée sur la question du logement, la création dans chaque diocèse d’un pôle Santé Social pour les prêtres en activité, ou l’instauration d’un médiateur pouvant être saisi par un prêtre et pouvant intervenir en cas de difficultés relationnelles entre pairs ou avec la hiérarchie. « La question de la santé des prêtres n’est pas l’affaire seulement des évêques, insiste Mgr Benoît Bertrand. C’est une question à laquelle l’ensemble du peuple de Dieu doit veiller. »

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