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Un vaccin, un espoir et des questions

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Un vaccin, un espoir et des questions

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Enfin une bonne nouvelle. Alors que le coronavirus Sras-Cov-2 a fait plus de 1,2 million de morts, dont 42 000 en France, l’annonce d’un vaccin « efficace à 90 % » par le laboratoire américain Pfizer et son partenaire allemand Bio­NTech suscite un espoir sérieux de contrôler l’épidémie. « C’est la première fois qu’on a des données qui montrent l’efficacité d’un vaccin contre le coronavirus », confirme Odile Launay, infectiologue à l’hôpital Cochin, à Paris, et membre du comité vaccin Covid-19. Toutefois, l’annonce ayant été faite par voie de communiqué de presse et non dans une publication scientifique, de nombreuses interrogations demeurent.Ce que l’on sait, c’est que ce vaccin utilise une nouvelle technologie, celle de l’ARN messager, jamais encore employée pour l’homme. Pendant longtemps, « on avait une vision un peu empirique des choses : on injectait un morceau de virus atténué ou désactivé pour provoquer une réaction de défense du corps », rappelle Jean-Daniel Lelièvre, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil (Val-de-Marne). Puis on s’est intéressé à « une protéine d’enveloppe dite protéine Spike, qui fonctionne comme une sorte de clé permettant au virus de pénétrer dans nos cellules, et on a commencé à l’utiliser dans les vaccins ».Désormais, poursuit-il, avec cette nouvelle technologie de l’ARN messager, « il s’agit d’injecter du matériel génétique qui dit au corps de produire des anticorps dirigés contre cette protéine. » Une technique, reprend Odile Launay, qui « a l’avantage de permettre des vaccins plus faciles à produire ».Mais que sait-on de son efficacité réelle ? Pour obtenir ses résultats, Pfizer et BioNTech ont déjà fait, en phase 1 et 2, des essais cliniques sur des échantillons limités. À partir de juillet, ils ont testé le vaccin sur 43 500 volontaires, choisis dans des zones de circulation active du virus et divisés en deux groupes, l’un recevant le vaccin, l’autre un placebo. À l’issue de l’essai, 94 infections ont été enregistrées. Selon les résultats préliminaires, les cas d’infection au coronavirus sont réduits de « plus de 90 % » chez les vaccinés. « Pour donner une autorisation de mise sur le marché, décrypte Jean-Daniel Lelièvre, les autorités sanitaires demandent un taux d’efficacité de 50 %, avec au moins 164 infections. Là, on a certes moins d’infections, mais l’efficacité, à 90 %, est très haute donc c’est très prometteur. » Tout cela reste à confirmer avec les résultats définitifs de la phase 3. Mais « je ne pense pas qu’ils auraient pris le risque d’annoncer ces résultats s’ils devaient être démentis par la suite », ajoute Jean-Daniel Lelièvre.Reste cependant un certain nombre de questions en suspens. « Tout d’abord, analyse Odile Launay, en l’absence d’une publication de l’étude, on ne sait pas contre quelle forme d’infection le vaccin protège. En particulier, est-ce qu’il permet d’éviter la forme asymptomatique, qui est également contagieuse ? » De plus, « on voudrait savoir si ce vaccin permet de protéger aussi bien les personnes à risque, notamment les personnes âgées ».Ensuite, l’efficacité de 90 % ayant été mesurée sept jours après l’injection de la deuxième et dernière dose du vaccin, soit 28 jours après la première, les scientifiques se demandent combien de temps cette efficacité peut durer – l’idéal étant que le vaccin protège pendant au moins un an. Enfin, complète Odile Launay, « la question la plus importante, c’est celle de la sécurité », le délai de 28 jours n’étant pas suffisant pour pouvoir détecter d’éventuels effets secondaires.Restera à régler quelques contraintes techniques, comme celle du stockage du vaccin, qui exige des congélateurs à – 70 °C. « Mais ce n’est pas insurmontable, estime Jean-Daniel Lelièvre, le vaccin contre Ebola nécessite les mêmes conditions et on est bien arrivé à vacciner en Afrique. » Bref, complète Jean-Daniel Lelièvre, « si tout va bien, on devrait, partout où des doses ont été commandées, avoir un vaccin disponible début 2021. » Dans l’Union européenne, où les autorités souhaitent commander 300 millions de doses, les premières vaccinations pourraient avoir lieu « au premier trimestre de l’an prochain (…), en étant optimiste », espère Andrea Ammon, la directrice du Centre européen de contrôle des maladies (ECDC).

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