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Vaccins contre le Covid-19, des inégalités à combler

Vaccins contre le Covid-19, des inégalités à combler

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Vaccins contre le Covid-19, des inégalités à combler

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Depuis des semaines, Gilles Noël se « bat » pour que ses administrés les plus âgés puissent être vaccinés. À Varzy, un village de 1 500 habitants dans la Nièvre, environ 120 personnes ont plus de 75 ans, ce qui en fait des « cibles » prioritaires de la campagne de vaccination. « Le centre le plus proche se trouve à 16 km mais il faut prendre rendez-vous sur la plateforme Doctolib, ce que tout le monde ne sait ou ne peut pas faire, souligne le maire sans étiquette. Certains sont allés à 50 km de là, à Nevers, où le centre de vaccination prend les rendez-vous par téléphone. Mais les personnes qui ne peuvent pas se déplacer ou n’ont pas d’ordinateur n’ont, elles, aucun moyen de se faire vacciner », s’insurge l’élu, qui milite pour la mise en place d’une « unité mobile » de vaccination dans sa commune. « On réunit tous ceux qui ont besoin d’être vaccinés et on fait venir des médecins bénévoles ou retraités, suggère-t-il. En une journée et demie, c’est réglé ! »→ RELIRE. Vaccination : le collectif citoyen à l’écoute du « ressenti du terrain »Le cas de Varzy est loin d’être isolé. « En milieu rural, beaucoup de personnes âgées sont esseulées. Elles n’ont pas toujours la chance d’avoir un soutien familial pour les aider », résume Lydia Ibanez. L’Association des maires ruraux de France, dont elle est membre, a obtenu l’ouverture d’un centre de vaccination rural à Quillan, dans l’Aude, « pour desservir la partie haute de la vallée, où les habitants sont souvent âgés. Mais les créneaux partent très vite, poursuit Lydia Ibanez, le calendrier est plein jusqu’au 26 mars ». Ouvrir d’autres centres de vaccination ? « Une salle des fêtes pour vacciner, cela se trouve, mais encore faut-il le personnel. Or nos territoires manquent de médecins », rappelle-t-elle.« Premier arrivé, premier servi »Depuis plusieurs semaines, élus, associations et professionnels de santé alertent sur ces « oubliés de la vaccination », trop précaires, trop éloignés des villes ou des outils informatiques pour en bénéficier. « Alors qu’il y a quelques mois, une majorité de Français étaient réfractaires aux vaccins, la tendance s’est inversée, en partie grâce à la pédagogie des messages d’information relayés par les associations, observe Catherine Simonin, membre du conseil d’administration de France Assos Santé et vice-présidente de la Ligue contre le cancer. Cette adhésion est évidemment une bonne chose, mais le résultat, c’est une saturation des rendez-vous. »Des rendez-vous qui, du reste, ne bénéficient pas toujours à ceux qui en ont le plus besoin. « Alors qu’au départ, seules les personnes vivant en Ehpad étaient priorisées, les associations ont obtenu que la première vague de vaccination bénéficie aussi aux plus de 75 ans qui sont autonomes, rappelle Catherine Simonin. Mais ces gens-là ne maîtrisent pas forcément Internet et n’ont pas toujours accès aux messages de santé publique. Les plus fragiles restent donc sur le bord de la route », regrette Catherine Simonin. Pour elle, ces « failles du système » favorisent une logique du « premier arrivé, premier servi ».« Une compétition malsaine entre les territoires »Une logique qui semble avoir prévalu ces dernières semaines en Seine-Saint-Denis, où les créneaux de vaccination disponibles sur Doctolib ont parfois profité à des Parisiens, au détriment des habitants du département. « La pénurie de vaccins et les modalités de prises de rendez-vous ont créé une compétition malsaine entre les territoires », juge le président PS du département, Stéphane Troussel, tout en assurant avoir anticipé les difficultés particulières de ce territoire où le taux de pauvreté est le plus élevé de France. « 17 centres de vaccinations ont été ouverts entre le 18 janvier et le 1er février, quand le gouvernement n’en recommandait que six. »Lundi 15 février, un 18e centre a vu le jour, à Bobigny. Géré par la Caisse primaire d’assurance maladie, il est réservé aux plus précaires. « Grâce à sa plateforme d’appels mise en place durant le premier confinement, le département a la possibilité d’appeler les personnes de plus de 75 ans bénéficiant de l’allocation personnalisée d’autonomie ou du titre de transport Améthyste », explique Stéphane Troussel. Un « bus de la vaccination » sillonne également le territoire depuis le 16 février avec, à son bord, des agents du département et des « ambassadeurs » de la vaccination – des habitants volontaires et tirés au sort. Objectif : informer les citoyens et les aider à s’inscrire. Mais faute de vaccins, aucune injection n’y a encore eu lieu. « Demain matin, si on nous donne des doses, on embarque un médecin ou une infirmière dans le bus et on vaccine tout de suite », promet-il.Mauvaise organisationSi la pénurie est souvent tenue pour responsable de ces inégalités, certains citoyens s’agacent d’une mauvaise organisation. « Il suffirait pourtant que les communes recensent les volontaires à la vaccination par tranche d’âge et transfère la liste aux centres, lesquels rappelleraient les candidats dans l’ordre d’inscription en fonction des doses disponibles », propose Didier Bériot. Depuis un mois, ce retraité domicilié à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, cherche en vain à obtenir un rendez-vous. « J’ai appelé des dizaines de fois le centre de vaccination de ma ville. À chaque fois, un répondeur m’informe qu’il n’y a pas de place », fulmine-t-il.À Grenoble, Catherine Ivanoff s’étonne, elle, du sort réservé aux centenaires ne vivant pas en Ehpad. « On les a tout simplement oubliés », assure cette ancienne correspondante de presse, dont la mère n’a pas pu obtenir de créneau malgré l’acharnement de sa fille. « L’hôpital m’a suggéré d’attendre un désistement à la sortie des centres de vaccination… mais je ne risque pas d’imposer cela à ma mère de 100 ans ! ». Elle a finalement décidé de créer une association pour alerter sur le sort de ces personnes très âgées.Pour la vaccination à domicileSi les associations jouent ainsi leur rôle, le secteur privé prend parfois le relais. Spécialisée dans la téléassistance pour les seniors, l’entreprise Bluelinea fait office ces jours-ci d’intermédiaire pour la vaccination. « Depuis un mois, nous appelons nos clients vivant à leur domicile pour aider ceux qui le souhaitent à s’inscrire et à trouver un voisin ou un proche pour les accompagner », explique son directeur, Laurent Levasseur, auquel Doctolib a donné un statut de régulateur lui permettant de prendre des dizaines de rendez-vous pour des tiers.→ EXPLICATION. Vaccin contre le Covid-19 : les réponses aux questions que vous vous posezPourtant, d’après lui, beaucoup de candidats aux vaccins risquent encore d’être oubliés. Comme d’autres, le chef d’entreprise plaide pour la vaccination à domicile. Une solution déjà en cours d’expérimentation dans le Grand Est, à Nancy et dans les communes alentour. Rien que sur la métropole, deux mille personnes pourraient être concernées.————-Des vaccins pour les pays pauvresLe 19 février, les dirigeants du G7 se sont engagés à partager une partie des vaccins avec les pays pauvres. Ils ont notamment annoncé plus que doubler leur soutien collectif à la vaccination, à 7,5 milliards de dollars, notamment via le programme onusien Covax, piloté par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).Emmanuel Macron a proposé que l’Europe et les États-Unis livrent « le plus vite possible » 13 millions de doses de vaccins à l’Afrique pour que le continent puisse vacciner ses 6,5 millions de soignants. La plupart des pays du continent se battent actuellement contre la deuxième vague de l’épidémie.Dans un entretien au quotidien britannique Financial Times, paru la veille, le président français avait souligné que la course aux vaccins entraîne « une accélération des inégalités mondiales inédite ».Par ailleurs, un projet de résolution du Royaume-Uni, distribué au Conseil de sécurité de l’ONU, invite les pays riches à donner des doses de vaccins contre le Covid-19 aux pays à faibles revenus.

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