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Au Maroc, début du procès des deux journalistes emprisonnés

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Au Maroc, début du procès des deux journalistes emprisonnés

« Souleiman Raissouni sera-t-il transportable jusqu’au tribunal ? », interroge, inquiète, l’avocate Souad Brahma. Le rédacteur en chef du quotidien marocain Akhbar Al Yaoum, en détention provisoire depuis le 22 mai 2020, entamait hier son 68e jour de grève de la faim.→ À LIRE. Le journaliste Omar Radi, cible des autorités marocaines« Il peut sombrer dans le coma, son cœur peut lâcher à tout moment, il est véritablement entre la vie et la mort, il doit être hospitalisé de toute urgence », clame l’avocate qui fait partie du collectif de défense des deux journalistes Souleiman Raissouni et Omar Radi emprisonnés depuis le 29 juillet 2020. Tous deux sont considérés comme des détenus d’opinion par les organisations de défense des droits de l’homme. Leur procès, plusieurs fois ajourné, doit se tenir ce mardi 15 juin.La « grande colère » de l’association marocaine des droits humains« Libérez-le, il est si diminué qu’il ne pourra plus rien faire d’autre que se soigner dans les années à venir », a supplié sa femme, le 12 juin, lors des journées de lutte pour la liberté des détenus d’opinion et des détenus politiques au Maroc organisées par l’association marocaine des droits humains (AMDH). Cette organisation a crié « sa grande colère », alors que la cour a refusé toute expertise médicale indépendante et rejeté « treize fois sans aucune justification » les demandes de mise en liberté provisoire de Souleiman Raissouni. Omar Radi a connu le même sort. Souffrant de la maladie de Crohn, il a été contraint d’arrêter sa grève de la faim au 22e jour et reste très affaibli derrière les barreaux.→ ANALYSE. Au Maroc, mobilisation pour les journalistes emprisonnésL’appel de l’association Reporters sans frontières au roi Mohammed VI, le 1er juin, pour leur libération et leur droit à un procès juste et équitable est resté lettre morte. Christophe Deloire, son secrétaire général, dénonçait alors « l’acharnement politique et judiciaire particulièrement scandaleux » contre les deux journalistes « connus pour leur indépendance et leur intégrité ».« Une vengeance manifeste contre des journalistes qui gênent »Tous deux sont poursuivis pour des affaires de mœurs, « attentat à la pudeur avec violence et séquestration » pour Souleiman Raissouni, « viol » pour Omar Radi, également sous le coup d’une inculpation pour « atteinte à la sûreté de l’État » et espionnage avec « des agents d’un pays étranger ». « C’est une pratique classique pour jeter le trouble dans l’opinion, mais c’est une vengeance manifeste contre des journalistes qui gênent », fait valoir Khadija Ryadi de l’AMDH.Selon l’association, Souleiman Raissouni a été arrêté après qu’il a publié un éditorial sur la « tyrannie » des appareils de sécurité et l’« empiétement » du parquet. « La police est allée chercher l’auteur d’un post sur une affaire de harcèlement sur les réseaux sociaux pour lui demander de déposer une plainte contre lui », affirme Khadija Ryadi. Nul doute pour l’AMDH que l’accusation de viol contre Omar Radi est une riposte à ses enquêtes sur l’enrichissement illégal de personnalités influentes et à sa dénonciation d’une justice partiale.


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