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Maia Sandu, une présidente contre la corruption en Moldavie
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C’est une petite révolution dans l’ex-république soviétique de Moldavie. Première femme à accéder à la présidence, Maia Sandu, 48 ans, a créé la surprise, dimanche 15 novembre, en devançant largement le sortant pro-russe Igor Dodon, avec 57,75 % des suffrages.La candidate pro-européenne doit sa victoire à la mobilisation record de la diaspora. Près de 258 000 Moldaves vivant à l’étranger ont participé au scrutin et plus de 90 % ont voté pour elle.Une réputation d’incorruptibleFille d’un vétérinaire et d’une professeure de musique, Maia Sandu a grandi à Risipeni, un village de la Moldavie soviétique, avant d’étudier l’économie, le droit et les relations internationales à Chisinau, la capitale.Diplômée de la Kennedy School of Government à l’université Harvard en 2010, elle a travaillé au ministère de l’économie, puis comme économiste à la Banque mondiale, à Chisinau puis à Washington. Ministre de l’éducation publique entre 2012 et 2015, Maia Sandu s’est forgé une réputation d’incorruptible en faisant installer des centaines de caméras dans les centres d’examens du baccalauréat pour lutter contre les achats de bonnes notes.Selon l’ONG Transparency International, le montant des pots-de-vin versés dans l’éducation au cours des deux premières années de son ministère a diminué de 50 %. Première ministre pendant quelques mois, en 2019, Maia Sandu avait entamé une réforme de la justice ambitieuse avant d’être renversée par le parlement. Le renforcement de l’indépendance du procureur de la République menaçait le système oligarchique.→ PORTRAIT. Maia Sandu, l’incorruptible MoldaveMaia Sandu a fait campagne sur le thème des réformes pour lutter contre la corruption, les atteintes à l’État de droit, la pauvreté et l’émigration. En 2015, le pays a été secoué par un énorme scandale, la disparition d’un milliard de dollars des caisses de trois banques nationales, l’équivalent de 15 % du PIB. « Aujourd’hui, vous avez le pouvoir de punir ceux qui vous ont volés, qui vous ont réduits à la misère et contraints de quitter votre maison », affirmait-elle, dimanche 15 novembre, après avoir voté.Entre la Russie et l’Union européenneEn politique étrangère, la présidente élue veut poursuivre le rapprochement de son pays avec l’Union européenne tout en maintenant de bonnes relations avec la Russie. Pour Moscou qui soutenait ouvertement son rival Igor Dodon, récemment reçu au Kremlin par Vladimir Poutine avec une promesse d’aide financière, la victoire de Maia Sandu est un échec.Des conseillers russes avaient intégré l’équipe de campagne du président sortant, selon des médias indépendants. La Russie avait même accusé les États-Unis d’orchestrer « un scénario révolutionnaire pour la Moldavie ».Avant le second tour, les fausses rumeurs n’ont pas épargné la candidate pro-européenne, une femme non mariée, accusée de vouloir s’en prendre aux « valeurs traditionnelles » chrétiennes. Le président sortant a répété que la candidate de l’opposition fermerait les écoles, liquiderait des mairies, bloquerait la réparation des routes et « donnerait » la Moldavie à la Roumanie.À la présidence, où elle sera investie le 23 décembre, Maia Sandu risque d’avoir une marge de manœuvre limitée, faute d’une majorité parlementaire loyale. En attendant de probables élections anticipées.
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